[FR] The Punisher vol.1 : "Born"
Scénario : Garth Ennis | Dessin : Darrick Robertson
"Born #1-2-3-4" (2003)
Dernier recyclage de TrueDuke.com (publié en juin 2004)...
Alors que le Punisher refait surface sur les écrans de cinéma, 15 ans après la version de Mark Goldblatt avec Dolph Lungren, Marvel édite la mini-série "Born" qui lève le voile sur le passé de Frank Castle, avant que celui-ci ne devienne le justicier solitaire et hyper-violent qui a fait les beaux jours de la maison aux idées.
Who is the Punisher ?
Resituons le personnage du Punisher. Frank Castle, vétéran du Vietnam revient chez lui après des mois passés dans la jungle à traquer le Vietcong. Bien décidé à laisser derrière lui cette période d’extrême violence, il coule des jours paisibles avec sa famille jusqu’à ce tragique pic nic dans Central Park. Ses enfants, partis à la recherche de leur cerf-volant, sont les témoins malheureux d’un règlement de comptes entre mafieux. Ne les voyant pas revenir, Castle et sa femme partent à leur recherche. Les truands ne laisseront derrière eux que des cadavres criblés de balles. Seul Frank survivra à ses blessures.
Ivre de chagrin et de vengeance, il décide de se faire justice lui même (et Charles Bronson à coté, c’est de la gnognotte) et endosse, en plus son désormais légendaire t-shirt à tête de mort, l’identité du Punisher. Dès lors, il naviguera généralement au delà de la légalité pour exterminer la vermine qui pourrit sa ville tintintin…
Jusqu’à présent, pour tout lecteur de comics qui aurait suivi un peu sa carrière de flingueur à la morale très personnelle, le Punisher est né comme ça. Suite à l’assassinat de sa famille. C’est justement là qu’intervient « Born » : et si finalement la folie meurtrière du Punisher était déjà en lui alors qu’il crapahutait dans la moiteur vietnamienne ? Et si ce sanglant épisode dans Central Park n’avait été que le révélateur de sa véritable personnalité ?
On retrouve donc Frank Castle au Vietnam, capitaine dans un des derniers avant-postes américains, peu avant le retrait des troupes de l’Oncle Sam. Alors que la plupart des soldats se planquent plus ou moins en attendant la quille, Castle a monté une patrouille pour débusquer le Vietcong avant qu’il ne leur tombe sur le paletot. Réputé accro au champ de bataille et ancien habitué des missions sanglantes et secrètes, celui qui deviendra plus tard le Punisher fascine ses soldats.
C’est d’ailleurs en suivant les pensées de l’un d’entre eux, Stevie Goodwin, que nous vivront ce "Born" écrit par Garth Ennis le scénariste du génial "Preacher" (série éditée dans la ligne "Vertigo" de chez DC). Seules ruptures narratives dans le récit du soldat Goodwin, une voix mystérieuse qui s’insinue dans le crâne de Castle, le mettant face à ses pires démons…
Alors qu’Ennis avait fait preuve d’une imagination plus que débordante avec son "Preacher", force est de reconnaître que pour "Born", il n’a pas su renouveler l’exploit. On y retrouve les poncifs du film de guerre sur le Vietnam : récit mené par un soldat au cœur tendre (mais conscient de ce qu’il estime être son devoir) fasciné par son supérieur, un bourrin taciturne qui n’hésite pas à tuer pour faire respecter ce qu’il estime être la morale. Quête de réalisme ou manque d’inspiration ? Le fait est que le scénar’ a un goût de déjà-vu.
Fort heureusement, le dessin de Darick Robertson vient rattraper le manque de folie de son compère scénariste. Efficace, mature et dur sans faire dans la surenchère, chaque planche fourmille de détails et immerge habilement le lecteur dans l’univers glauque du camp et de la jungle qui l’entoure. Et si le scénar’ d’Ennis peut s’avérer décevant (à juste titre), Robertson réussira à garder l’attention d’un lecteur qui aurait certainement eu tendance à bailler dès les premières pages (je suis un peu dur, je le reconnais).
Al Simmons, sors de ce corps !
A la lecture de cette mini-série, on ne pourra s’empêcher de faire le parallèle avec un autre personnage phare de la galaxie comics, le bien nommé Spawn. Difficile de développer le pourquoi du comment de cette affirmation sans révéler la fin de l’histoire aussi ne pourrais-je que vous encourager à vous pencher sur la mini-série afin de constater la ressemblance troublante entre Frank Castle et Al Simmons (qui dépasse le simple fait de leur passé commun de tueurs d’élite de l’armée américaine).
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