Octopus Comics

Le compte-rendu de mes lectures de comics et autres bandes dessinées

25 octobre 2007

Smoke City Tome 1


Scénario : Benjamin Carré et Mathieu Mariolle
Dessin et couleurs : Benjamin Carré
Editeur : Delcourt – Collection Neopolis

Il y a six ans, leur dernier casse s’est mal fini et les six de la bande de Cole Valentine ont du se séparer. Cole Valentine est en cavale et noie sa vie dans l’alcool, Franklin, son père, est interné en hôpital psychiatrique, Moe se planque chez les flics, Ideaki tient un restaurant et Harper purge sa peine. Quant à Carmen, celle qui les a trahi, elle est toujours dans le coup.

Quand la volcanique rousse reprend contact avec Cole pour lui proposer un coup avec son ancienne équipe, elle est accueillie fraîchement. Pourtant, elle saura trouver les ressources nécessaires pour relancer le groupe car le mystérieux Mr. Law, son commanditaire, tient absolument à ce que la fine équipe se reforme. Que se cache-t-il derrière cette insistance ? Peut-on faire confiance à tout le monde ?

Surfant sur la mode Ocean’s 11 (qui, n’en déplaise à certains, n’était pas aussi fabuleux qu’on a bien voulu le dire), Smoke City joue à fond la carte de la chronique d’un braquage avec tout ce que cela implique de clichés. Narration façon polar par un personnage un peu loser-solitaire-alcoolo, personnages hyper typés (l’expert en sécurité jovial, l’expert en arts martiaux mesuré, le stratège fou à lier, la bombe sexuelle manipulatrice), ville qui sent la violence et le vice…

Si le tout manque un peu d’originalité et que la narration aurait gagné à être moins linéaire et plus détachée de ses références cinématographiques, il n’en reste pas moins que Smoke City contient de belles réussites, à commencer par son graphisme. Benjamin Carré (auteur de "Vampires" aux éditions Carabas et concept designer pour Darkworks sur "Alone In The Dark 4" et "Cold Fear") croque un univers brumeux, poisseux, sombre, impersonnel et un brun rétro-futuriste (en témoignent les écrans de vidéo-surveillance délicieusement désuets), superbement mis en couleurs avec cette touche aquarelle si réussie : on ne peut s’empêcher de penser à l’univers du jeu vidéo Max Payne, le dynamisme en moins sur certaines planches (quand on veut chipoter).

Il ne faudrait pas non plus totalement occulter le travail de Mathieu Mariolle (scénariste de "Pixie", "De Sang Froid", "Foot 2 Rue" et "Hazard") qui met en scène le casse final en restituant bien les tensions et prises de risques de chacun des protagonistes. Il arrive également à créer une certaine attente chez le lecteur, ce premier tome n’étant qu’un apéritif gouteux avant une suite qu’on pressent plus mystique et pleine de rebondissements.

Sentiment mitigé donc à la lecture de ce premier tome. On ne peut qu’admirer le travail au dessin de Benjamin Carré qui donne vie à cette Smoke City dès la première case et reconnaître que le tandem qu’il forme avec Mathieu Cariolle fonctionne plutôt bien. Cependant, à trop vouloir citer ses références, Smoke City y perd en personnalité et du même coup en efficacité. Pour autant, ce premier tome n’est clairement qu’une introduction à une histoire qui s’annonce plus tordue qu’un simple braquage de banque. A suivre donc, en espérant que Smoke City trouve sa voie.

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04 juillet 2007

Les zombies qui ont mangé le monde, Tome 1 : Une odeur épouvantable


Les zombies qui ont mangé le monde, Tome 1 : Une odeur épouvantable (2004)

Scénario : Jerry Frissen
Dessin : Guy Davis
Editeur : Les Humanoïdes Associés

- Chap. 1 : A domestic drama in a suburban hell
- Chap. 2 : Dead girl superstar
- Chap. 3 : Terminal Boredom
- Chap. 4 : Enter the amazing Belgian

Nous sommes en 2064 à Los Angeles. Depuis quelques années, les morts ne le sont plus vraiment et partagent tant bien que mal leur existence de "non-vivants" (le terme politiquement correct pour parler des zombies) avec les vivants, sous protection du gouvernement. Les aïeux disparus reprennent leur place dans les familles, ce qui ne manque pas de faire grincer les dents des gendres ("A domestic drama in suburban hell"), les gloires passées font leur come-back ("Dead girl superstar") et la situation donne des idées tordues à un bon paquet de personnes, vivantes ou zombies. Et c’est grâce aux déviances de certains que Karl Neard (un grand benêt plein d’acné sapé en aventurier), sa sœur Maggie et leur pote belge Freddie Merckx gagnent leur vie, en se débarrassant d’un zombie qui pue ou en déterrant une actrice de série Z pour un collectionneur richissime par exemple.

C’est dans ce cadre moribo-burlesque que se déroule "Les zombies qui ont mangé le monde", un hommage humoristique à l’œuvre de George A. Romero à qui ce premier tome est d’ailleurs dédié. En prenant un sujet aussi délicat que la mort, les ficelles comiques et les situations absurdes peuvent pleuvoir pour peu qu’on ose jouer la carte de la provoc’ ou de la transgression jusqu’au bout.
Alors certes, il y a bien quelques allusions un peu tordues (Karl qui cache une jeune zombie sous son lit, un père qui demande à ses enfants d’arrêter de tirer au fusil sur le grand père) mais dans l’ensemble, c’est "beaucoup de bruit pour rien". Les mini-histoires (publiées à l’origine dans "Métal Hurlant") ne sont guère palpitantes, les personnages principaux peu attachants et tellement légèrement effleurés que c’est avec une indifférence polie qu’on suit leurs péripéties pourtant assez extraordinaires. Un frémissement se fait sentir avec le chapitre 4 ("Enter the amazing Belgian"), espoir d’une intrigue un peu plus profonde mais ce n’est guère suffisant pour effacer la déception globale.

On a vu avec The Goon que les zombies dans la bédé pouvaient être sérieusement poilants pour peu que les dialogues tiennent la route. Ici, c’est raté : ça manque de rythme, les répliques tombent souvent à plat, les réparties sont téléphonées et les blagues périmées (tout juste pourra-t-on apprécier les différents clins d’œil disséminés ça et là). Il faut dire que les vivants sont globalement assez tristes et les zombies peu causants. Bref, pour une dilatation de la rate, on repassera.

Alors peut-être faut-il être un inconditionnel du genre pour apprécier ces "Zombies qui ont mangé le monde" mais on n’y retrouve ni l’humour d’un Goon, ni la critique sociale d’un film de Romero (même si on en retrouve quelques bribes). Quant au dessin, il peine à convaincre et manque de caractère. Mauvaise pioche donc, si vous me permettez le bon mot.

12 juillet 2006

[FR] Spider-Man #59

Spider-Man #59 "Dans La Peau Du Lézard" (FR) - Marvel France (décembre 2004)
> Spectacular Spider-Man (Vol.2) #11 "Dans La Peau Du Lézard (1) (The Lizard's Tale, Part.1)" | Scénario : Paul Jenkins - Dessin : Damon Scott (mai 2004)
> Spectacular Spider-Man (Vol.2) #12 "Dans La Peau Du Lézard (2) (The Lizard's Tale, Part.2)" | Scénario : Paul Jenkins - Dessin : Damon Scott (mai 2004)
> Venom #13 "Le Cobaye (3) (Patterns, Part.3)" | Scénario : Daniel Way - Dessin : Francisco Herrera & Sean Galloway (juin 2004)
> Spider-Girl #45 "Doubles Vies (Secret Lives!)" | Scénario : Tom DeFalco - Dessin : Pat Olliffe (mai 2002)

Spectacular Spider-Man (Vol.2) #11&12 : Début d'un nouvel arc de Spectacular avec le retour du docteur Curt Connors dont l'alter ego n'est autre que le Lézard. Si le premier est un ami proche de Peter Parker (dont il connait l'identité secrète), le second est l'un de ses plus farouches adversaires. Petit rappel, le Dr. Connors a perdu un bras sur un champ de bataille et de retour au pays, a entrepris d'étudier la faculté des lézards de faire repousser leur queue quand ils perdent celles-ci. Il finit par mettre au point un sérum qui lui permet certes de retrouver un second bras mais qui le transforme en bête sanguinaire aux allures de lézard géant.
Curt a perdu sa femme d'un cancer quelques mois auparavant et s'enfonce dans la dépression (d'autant plus qu'il n'arrive pas à affronter le regard de son fils de 10 ans qui le tient pour responsable de la mort de sa mère). Désespéré, il espère obtenir une petite bourse dans une université pour pouvoir mener ses expériences sur le cancer mais il est doublé par l'arrogant Richardson qui fait des études beaucoup moins ambitieuses.
Un soir, Connors, qui a depuis quelques temps et malgré l'aide de son psy et de Peter, de plus en plus de mal à maintenir le Lézard en lui, va trouver Richardson. S'ensuit une bagarre qui entraîne l'explosion du laboratoire et la mort de Richardson. Spider-Man arrive sur les lieux quelques minutes trop tard et ne peut que constater la présence du Lézard sur les lieux de la catastrophe. Une fois Connors revenu à lui, celui-ci soutient à Peter que tout ce n'est qu'un accident. Dubitatif mais donnant à son ami le bénéfice du doute, Parker le conduit à l'abris sous la statue de la Liberté.
Pendant ce temps, un veilleur de nuit remet une cassette vidéo montrant que le Lézard a en fait un alter-ego humain et que Spider-Man en connait l'identité. Quel effet va avoir cette révélation sur le Dr. Connors déjà fort perturbé ?

Le scénario de Paul Jenkins a un petit goût de nostalgie pas désagréable, ça avance ni trop vite ni trop lentement et on finit par se faire au dessin de Damon Scott (nettement plus doué pour dessiner les personnages costumés que les humains normaux). Au moins ce nouvel arc sait-il faire naître chez le lecteur une certaine attente quant à sa progression, ce qui n'est pas le cas de la série suivante...

Venom #13 : On continue cet arc parfaitement incompréhensible et sans intérêt. De mystérieux scientifiques continuent d'étudier l'ADN du symbiote à l'origine de Venom pour le compte d'une non moins mystérieuse organisation. Limités par les échantillons qui leur ont été fournis, ils sont coincés et demandent à étudier un échantillon vivant... Bien évidemment, le vilain petit gros chauve à moustache va leur balancer le symbiote à la gueule et celui-ci se fera un plaisir de les traquer et de les tuer un par un.
Nick Fury est envoyé pour s'occuper de Venom (sans Eddy Brock je le rappelle) et demande de l'aide à l'humanoïde extraterreste à cheveux blancs présent au début de l'arc. En gros macho militaire demeuré qu'il est, Fury envoie bien évidemment Red Richards sur les roses et méprise son nouveal allié...

Mon dieu que c'est nul. Vraiment rien de bon à tirer de cet arc où se succèdent les massacres (même pas spécialement drôles) : Venom est traqué par l'extra-terrestre, Venom lui échappe, Venom mange des gens. Il y a un vilain chauve bizarre qui massacre tous ceux qui l'aident. Et il y a une humaine qui n'a rien demandé qui traîne au milieu de tout ça. J'ai beau bien aimé Herrera (encore qu'il ne s'occupe pas de tout) je ne saurais conseiller qu'une chose : passer son chemin...

Spider-Girl #45 : Déjà qu'à la base, c'est pas trop la joie pour May (entre la mort de Crazy Eight dont elle se sent responsable et la grossesse de sa mère en fauteuil roulant), on a forcé son casier et voler le sac où elle avait caché son costume de Spider-Girl. En plus, son paternel (le Spider-Man des origines dixit l'intro) veut reprendre du service pour l'aider, pfoulala que c'est dur la vie d'adolescente ! Surtout que vla-t-y pas que surgit une nouvelle Spider-Girl et qu'un vieil ennemi refait surface.

Dur... Déjà, le dessin de Pat Ollife n'est vraiment pas grandiose. Il me fait penser aux dessins de Spider-Man publié dans Nova quand j'étais petit (et j'aimais pas, je préférais la version publiée dans Strange). Et puis cette histoire d'univers parallèle où Peter Parker a raccroché le justeaucorps pour laisser la place à sa fille May, j'ai du mal : les ennemis sont souvent grotesques, le propos très teen movie mais sans le fun et les enfants de super héros ou super villains de l'univers classiques qui peuplent l'univers de "May Day" (le surnom civil de Spider-Girl)... J'ai vraiment du mal à lire cette série : le rythme, le dessin, l'univers, tout me dérange et sonne kitch au possible.

18 mai 2006

[FR] Ultimates #2 : "Rien Ne Va Plus"

Ultimates #2 "Rien Ne Va Plus" (FR) - Marvel France (2002)
Ultimates #3 "Bienvenue Au 21ème Siècle (21th Century Boy)" | Scénario : Mark Millar - Dessin : Bryan Hitch
Ultimates #4 "Rien Ne Va Plus (Thunder)" | Scénario : Mark Millar - Dessin : Bryan Hitch

Qui vient-on de retrouver congelé dans la glace de l'océan arctique ? Je vous le donne en mille : Captain America. Steve Rogers (pour l'état civil) a donc passé près de 60 ans dans un glaçon (cf. ici), sans prendre la moindre ride. Une aubaine pour le SHIELD qui venait justement de relancer le programme Super Soldat.
Le réveil de Cap' est mouvementé. Il a du mal à croire qu'il vient de passer 57 ans en animation suspendue et qu'un Noir puisse être haut gradé de l'armée. Mais le plus dur, c'est de digérer ce qu'il a manqué durant toutes ces années, surtout d'un point de vue personnel...

En attendant l'arrivée d'un mystérieux archer (soyons fou, disons le de suite, il s'agit d'Oeil de Faucon), on fait connaissance avec le dieu du tonnerre scandinave en personne, Thor. Evidemment blond et les cheveux longs, celui qui se prétend fils d'Odin (un ex-infirmier trentenaire qui a passé un moment en hopital psychiatrique) est un militant alter-mondialiste et pacifiste qui refuse, logiquement, d'intégrer la super-équipe de Nick Fury (militaire de son état)...

Dans Ultimates, le super-héroïsme n'est pas seulement une histoire de patriotisme, c'est également une histoire de gros sous, de sponsors, d'image, de communication et de politique. Tony Stark a des airs de Richard Bronson, W. Bush est le crétin qu'on connait et le premier réflexe de l'attachée de presse des Ultimates après le cambriolage de l'appartement de Cap' est de demander s'il s'agit d'un coup des Arabes ou des Chinois... Fini l'idéalisme désuet des Vengeurs, place au cynisme et au réalisme. L'équipe est d'ailleurs controversée : coûteuse, montée pour des raisons discutables (la possiblité d'une guerre génétique - cf. Ultimate X-Men ? du marketing pour servir les intérêts de Stark Entreprises ?), elle est même mal vue par l'armée régulière.

On peut faire une série de super-héros tout en ayant une vraie psychologie des personnages et de vraies scènes d'émotions. Les retrouvailles de Bucky et Cap' sont vraiment touchantes et bien écrites. Betty Ross est délicieuse de superficialité, d'arrogance et d'arrivisme. Quant à Bruce Banner, il s'enfonce de plus en plus dans son complexe d'infériorité et sa frustration avec des conséquences désastreuses.

Mark Millar est malin et a de bonnes idées pour donner du réalisme à sa série. Un exemple avec Giant Man qui doit porter des lunettes spéciales pour protéger ses pupilles agrandies des rayons du soleil ou qui doit faire attention à ce qu'il mange quand il est grand sous peine d'exploser en retrouvant sa taille normale. Les super-pouvoirs posent des problèmes concrets que les geeks de tout bord n'avaient pas manqué de relever jusqu'ici, Millar a du en faire partie et on apprécie le pied de nez. D'ailleurs, les clins d'oeil aux fanatiques qui se prennent la tête sur des futilités de la plus haute importance (ahum) sont multiples, la meilleure restant la très amusante discussion sur quel acteur jouerait le rôle de qui si un film Ultimates devait être tourné.

Le duo Hitch/Millar fait des merveilles et arrive à installer en à peine 4 épisodes un univers riche, complexe et sombre sans pour autant être dénué d'humour. Une véritable réussite !

Tiens, si on fait attention, on s'aperçoit que l'arrivée de la Vision est annoncé dès Ultimates #4, Tony Stark parlant d'une intelligence artificielle aux capacités extaordinaires sur laquelle travaille Hank Pym.

16 mai 2006

[FR] Ultimate X-Men #32

Ultimate X-Men #32 (FR) - Marvel France (2006)
UXM #60 : "Rattrapés Par Le Passé Chap.2 (Shock And Awe, part.2)" - Scénario : Brian K. Vaughan | Dessin : Stuart Immonem
UXM #61 : "Nord Magnétique Chap.1 (Magnetic North, part.1)" - Scénario : Brian K. Vaughan | Dessin : Stuart Immonem

UXM #60 : Fin du très court arc "Shock And Awe" qui mettait en scène Wolverine et Tornade face à leurs passés respectifs. A la fin de l'épisode précédent, ils se retrouvaient face à Yuriko Oyama, dite Yuri, une amie d'enfance d'Ororo qui avait été laissée pour morte par cette dernière après un terrible accident de voiture.
On apprend que la mutation de Yuri en Deathstrike (une arme vivante dôtée de de griffes d'adamantium et d'un pouvoir auto-guérisseur) est en fait due au Dr. Cornelius, responsable du projet Arme-X dont est issu Wolverine. Il a manipulé la jeune femme pour qu'elle leur livre Logan en jouant sur son désir de vengeance contre Ororo...
J'ai définitivement du mal avec le rythme appliqué à UXM. C'est trop rapide et les intrigues sont trop simples. Au moins le dessin de Stuart Immonem tient-il la route et s'inscrit-il bien dans la lignée de ce qu'ont pu faire Adam Kubert ou David Finch sans pour autant faire des étincelles.
Ceci dit, cet épisode apporte son lot de révélations sur Logan et a le mérite de susciter l'intérêt du lecteur un tant soit peu amateur du mutant griffu version Ultimate. C'est maigre, certes mais c'est mieux que rien. Oui j'en suis un peu rendu là avec UXM : c'est loin d'être désagréable à lire mais je ne suis pas à guetter impatiamment la sortie du titre tous les deux mois. Je lis ça comme je regarde une série TF1 le samedi après midi (j'exagère peut être un peu).

UXM #61 : ça sera le dernier arc avec Brian K. Vaughan au scénario, il laissera la place à Robert Kirkman (et Stuart Immonem s'effacera pour laisser les crayons à Tom Raney) au numéro 65.
On va se promener à Chicago pour visiter l'école d'Emma Frost qui accueille aujourd'hui Roberto Dacosta (Solar dans les New Mutants de la continuité classique) avec l'aide du couple Alex "Havok" Summers et Lorna "Polaris" Dane. Ces derniers sont rapidement envoyés sur les lieux d'un incendie pour aider les pompiers locaux mais Lorna perd le contrôle de ses pouvoirs magnétiques...
On se fait un peu peur en lisant le début de l'épisode. Les conversations au sein de l'école Xavier ne volent pas haut (les blagues ratées sur les stripteaseuses de Logan, les plaintes d'Ororo en salle des dangers à base de "On va se planter et il ne fera qu'une bouchée de l'Humanité" et autres crises de jalousies de Kitty "la Plaie" Pride) mais la suite donne plus de satisfaction.
Les couples sont en crise : Bobby "Iceberg" Drake a toujours des sentiments pour Malicia et Kitty la chieuse l'encaisse mal, Jean Grey découvre que Scott (Cyclope) a connu une autre fille avant elle... Amour, complexes et pouvoirs, si c'est bien exploité, ça pourrait donner lieu à des choses sympas dans le feu de l'action. On apprécie également de croiser chez Emma quelques noms connus comme Jean-Paul Baubier (Vega de Alpha Flight dans la continuité classique) ou Doug Ramsey.
Mais c'est surtout les conséquences de la perte de contrôle des pouvoirs de Polaris qui est intéressante puisqu'elle devrait remettre en piste le grand maître du magnétisme lui-même. Vivement la suite pour le coup !

14 mai 2006

[FR] Transformers #5

Transformers #5 (Armada) - Semic Comics (2003)
Transformers Armada #3-4 | Scénario : Chris Sarracini - Dessin : James Rais

On avait laissé les Autobots sur Cybertron après que les Minicans se soient enfuis et aient laissé les Decepticans sans source d'énergie. Leur vaisseau était victime d'une avarie et laissait le lecteur dans l'attente de la suite de leurs péripéties.
Et bien non, Chris Sarracini ne développe pas cet aspect de l'histoire et opte pour un résumé des conséquences dramatiques de l'attaque de Megatron et de l'explosion du moteur du vaisseau des Minicans. Ces derniers, incapables de piloter, finissent par s'écraser sur Terre et rester inactifs au fond d'une grotte jusqu'à ce que des enfants (un peu losers et fatiguants) les découvrent. En faisant celà, ils activent une balise qui transmet un message à Cybertron, révélant à la planète toujours en guerre la position des Minicans (tant enviés par les Decepticans). Commence alors sur Terre une course contre la montre entre Autobots et Decepticans pour récupérer les Minicans...

On était prévenu dans le numéro 3, les différentes séries Transformers répondent à des continuités différentes. Du coup, avec cette épisode #3 de la série Armada, on reprend tout à zéro. Le ton est définitivement différent de "Transformers G1" et c'est bien dommage. En axant l'histoire autour d'enfants et des turbulents Minicans, on y perd en profondeur : Megatron est une brute sans cervelle bien loin du manipulateur qu'il était dans la version G1, on croule sous les bavardages sans intérêts des trois marmots et les transformations des Minicans en skateboard ou en trotinette font de la peine. D'un point de vue graphique aussi, c'est moins réussi. Les personnages humains sont particulièrement ratés et les robots plus ternes et moins charismatiques.

Ce sera le dernier numéro des Transformers publié en France, la série n'ayant visiblement pas rencontré son public. On ne peut pas lui en vouloir (au public), Transformers Armada pêchant par sa médiocrité alors que G1 avait présenté de bonnes choses. Tant pis, Hasbro ne pourra pas compter sur la version papier pour vendre ses jouets.

13 mai 2006

[FR] Transformers #4

Transformers #4 (Armada) - Semic Comics (2003)
Transformers Armada #1-2 | Scénario : Chris Sarracini - Dessin : James Rais - Edwin Garcia

Exit la Terre, welcome to Cyber City capitale de Cybertron, la planète des Transformers. Avec ces premiers épisodes de "Transformers Armada", on revient sur les origines de l'inimitié entre Optimus Prime (leader des Autobots) et Megatron (le chef des Decepticans).

Depuis quelques temps, les Decepticans sèment la terreur en rasant les villages des Minicans et en en capturant les habitants. Au terme d'expérience particulièrement barbares, les Decepticans ont mis une point une technique pour incorporer les Minicans à leur structure ce qui leur permet d'avoir à disposition une puissance colossale. De quoi déclencher une guerre et réveiller des désirs de conquête galactique...

Malgré un contexte plus lourd (une guerre avec un quasi-génocide, rien que ça), le ton de "Transformers Armada" est plus léger que celui de "Transformers G1" (voir et ). Les Minicans résistants sont des pitres chez qui l'humour dispute à l'héroïsme, quitte à parfois désamorcer des situations qui auraient gagné à être plus dramatiques.
Il ne se passe pas grand chose dans ces deux premiers épisodes, ils ne servent qu'à mettre en place le décor et les rapports de force. Les minicans (des Transformers plus petits que les Autobots et les Decepticans) tiennent le premier rôle pendant que l'affrontement frontal entre Optimus Prime et Megatron se prépare. A suivre donc, mais ce premier volet de la série "Armada" s'avère sympathique à lire, bien porté par le dessin de James Rais et Edwin Garcia qui s'inscrit dans la lignée de celui de Pat Lee (un bon point à mes yeux).

[FR] Transformers #3

Transformers #3 (Génération 1) - Semic Comics (2003)
Transformers G1 #5-6 | Scénario : Chris Sarracini - Dessin : Pat Lee

On avait laissé les Autobots en pleine bataille avec les Decepticons à San Francisco (Transformers #2). Superion le fleuron de l'armée d'Optimus Prime venait d'être mis à terre par les armées ennemis, rendant l'issu du combat a priori sans équivoque. Pendant ce temps, au Canada, quelques Autobots luttent jusqu'au bout de leurs forces pour éradiquer le techno-virus créé par Superion et doivent se heurter à l'armée humaine qui les considère comme une menace depuis l'attaque de la station de forage...

En parallèle, on en apprend plus sur les expériences faites sur les Decepticons après leur défaite en 1998 et le fiasco que cela a engendré (les humains pensaient avoir réussi à prendre le contrôle, ce qui se retourna vite contre eux avec le résultat qu'on sait). Le général à qui incombe la responsabilité de cet échec semble prêt à tout pour maquiller sa faute, quitte à ce que la population en paie le prix...

Avec ce numéro 3 de l'édition française se conclut la mini-série "Transformers G1" avant que la série "Transformers Armada" prenne le relais dès le numéro suivant. Dommage, la trâme mise en place par Chris Sarracini aurait mérité un plus long développement mais au moins boucle-t-il son histoire de façon satisfaisante, en évitant les écueils de la facilité.
Alors certes, Optimus Prime est un peu fatiguant avec ses monologues mormons sur l'honneur du soldat et la fierté d'être un Autobot mais Sarracini arrive à lui donner de la majestée et de l'humanité. Les Autobots ont beau avoir des directives inhérentes à leur programmation, ils n'en demeurent pas moins sensibles et capables d'une abnégation et un sens du sacrifice remarquables au profit d'une population qui ne le mérite pas forcément. Ce "Transformers G1" est finalement une bonne surprise, avec des personnages attachants, de l'action, de l'émotion et suffisamment de suspense pour maintenir le lecteur en éveil.

[FR] Transformers #2

Transformers #2 (Génération 1) - Semic Comics (2003)
Transformers G1 #3-4 | Scénario : Chris Sarracini - Dessin : Pat Lee

Pour les 20 ans de la série, Hasbro a mis le paquet en resortant de ses placards les robots de notre enfance (même si j'ai toujours préféré les Gobots aux Transformers). Après un comics et un dessin animé dans les 80's (dont les histoires étaient différentes), c'est le grand retour sur papier glacé de ces héros extraterrestres arrivés sur Terre il y a 4 millions d'années et capables de prendre la forme de véhicules humains.
Publiée en parallèle à d'autres séries reprenant des dessins animés des années 80 (les catastrophiques Cosmocats - cf. ici et ici - et la Force G), on était en droit de craindre pour la qualité du comics.

Optimus Prime (le semi-remorque rouge et bleu), légendaire leader des Autobots, a été réactivé après que quelqu'un ait pris le contrôle de Megatron, son ennemi de toujours. N'ayant pas lu le premier numéro, je ne peux que supposer que des Transformers (aussi bien les "bons" Autobots que les "mauvais" Decepticons) ont attaqué un forage pétrolifère et causé la mort de dizaines d'êtres humains. Difficile dans ces conditions pour les Autobots de garder la sympathie de leurs hôtes terrestres, d'autant que les gigantesques machines ont toujours eu l'air plus intéressés par leur guerre contre les Decepticons que par leur bien-être.

L'affrontement donne lieu à son lot de lieux communs (les Autobots combattent pour la justice et les Decepticons parce qu'ils se considèrent au sommet de la chaîne alimentaire) mais aussi de passages plutôt réussis comme la première rencontre entre Prime et Megatron qui fait vasciller les convictions très manichéenes de l'Autobot.

Chris Sarracini a donné un ton plus adulte à sa série que Gilmore avec les Cosmocats. Il installe une intrigue de longue haleine (ici un techno-virus créé par Megatron en syphonnant l'énergie d'humains et d'Autobots) et un rythme soutenu, ponctué par les affrontements des robots, qui pour une fois dans ce genre d'histoire, ne seront pas sans influence sur l'opinion du public. Action, suspense et émotion (toutes proportions gardées), on retrouve bien les composantes de base d'une histoire qui tient la route et au final, la sauce prend.

C'est pour le dessin très typé manga et au rendu dessin-animé de Pat Lee que Dreamwave Productions ont opté pour relancer les méchas géants. Et il faut bien le reconnaître, dans le genre, Transformers en jette. C'est coloré, précis, les robots sont imposants et charismatiques et on s'amuse à essayer de reconnaitre ceux qu'on a pu avoir étant enfants.

Sans être transcendant, ce #2 des Transformers (Génération 1) s'avère agréable à découvrir et on se laisse vite prendre dans les problèmes de Prime et sa clique. Reste à voir si la suite sera du même tonneau.

[FR] Cosmocats #2

Cosmocats#1 - Semic Comics (2003)
Thundercats #2 | Scénario : Ford Lytle Gilmore - Dessin : Ed McGuinness
Thundercats #3 | Scénario : Ford Lytle Gilmore - Dessin : Francisco Herrera

#2 : Mumm-Ra est donc de retour et évidemment, il a juré de se venger des Cosmocats, toujours avec l'aide de ses serviteurs mutants incompétents (Krolor, Gorlor, Shakal et Vultureman).
Hachiman, un samouraï qui avait permis à Félibelle et Starlion d'échapper aux griffes du sorcier-momie, vient chercher de l'aide auprès de Starlion pour guérir son père grâce aux eaux thaumaturges de Thundera. Les mutants essaient bien évidemment de s'opposer et gouteront une fois de plus à la défaite. ZzzZZzzZzz...

#3 : Ce n'est plus McGuinness et son style cartoon aux pinceaux mais Francisco Herrera (qu'on a pu voir à l'oeuvre sur Spiderman notamment). Le dessin est plus caricatural et les vilains Lunatacs ont l'air d'être tout droit sortis de Space Jam. Certes, on y gagne en caractère mais on y perd un peu en lisibilité, déjà que l'histoire n'est pas passionnante.
Mandora, chasseuse de criminels pour le compte des Forces de Police Intergalactiques (quelle originalité), est prise en chasse par les pas gentils Lunatacs, bien décidés à se venger d'elle et des félins cosmiques (décidemment, c'est une manie). Ils auront l'outrecuidance de déranger les Cosmocats alors qu'ils sont à la recherche de Thundranium, un minerais essentiel pour la reconstruction de leur civilisation. Sans surprise, ils se prendront une fessée déculotée en deux temps trois mouvements.

Passé le plaisir de retrouver ces visages connus, c'est le vide intersidéral. Les scénarios de la série sont d'une vacuité désespérante, aucun suspense, aucune profondeur. Avec un univers relativement riche, Gilmore aurait pu donner une autre dimension à la série mais il a choisi (ou on lui a demandé) de rester coller à l'esprit manichéen et terre à terre du dessin-animé de notre enfance. Le public ne s'y trompera pas non plus et la parution s'arrêtera au numéro #3 (le #2 aura eu raison de ma bonne volonté).